GAZETTE
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Nous proposons ici
aux paroissiens et visiteurs du site,
de profiter de nos recherches historiques au sujet de la paroisse.
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Bonne lecture,
bon retour aux sources,
et bon enracinement,
dans la lignée
des paroissiens
de Saint-Christophe !
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Numéro 9
Paroisse Saint Christophe
(Octobre 2015)
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Le Chauffage à l’église
Extrait de la revue « La Bonne Nouvelle »
juillet 1968
Nous aurons notre chauffage pour l’hiver prochain !
L’affaire du chauffage à l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle est déjà ancienne. Le bulletin paroissial de juin 1935 soulève déjà cette question. Voici ce qu’écrivait à cette époque le vénéré chanoine LeRoy :
« Faut-il chauffer notre église ? Oui réclament les uns avec insistance. Non, répondent les autres qui semblent ne s’intéresser que très peu à cette question.
« J’écoute les uns et les autres depuis deux ans, tout en étudiant cette grave question et en envisageant nos possibilités. Ma décision dépendra de vous. Déposez votre réponse, avec votre signature, dans ma boite à lettres placée au bas de l’église. Je tiendrai compte de la majorité des suffrages. »
Hélas, cette affaire n’eut pas de suite, non pas que le referendum fût négatif, mais, parce que la paroisse avait de plus grandes urgences : construction de salles pour les jeunes du Patro et d’une quatrième classe à l’école Saint Christophe devenue trop petite.
Et, au mois d’octobre 1935, le recteur d’alors--plus ça change, plus c’est la même chose-- terminait son article du bulletin paroissial par une note de tristesse teintée cependant d’une note d’espérance : « On comprendra que cette dépense imprévue nous oblige à renoncer, pour cette année , à l’installation du chauffage central dans notre église paroissiale. »
Espérons que 1969 nous sera plus favorable, et qu’après cette longue attente, nous apprécierons davantage, aux jours froids des prochains hivers, cette douce chaleur, qui, réconfortant les pauvres corps favorisera la ferveur de nos âmes dans l’ardente prière.
G. Kerjouan, recteur
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Extrait de "La Bonne Nouvelle" de Octobre 1934
NOTRE DAME DE VICTOIRE
Pourquoi les lorientais ne fêtent plus publiquement la Libératrice de leur cité.
Au moment où parait ce numéro de la Bonne Nouvelle de St Christophe, Lorient célèbre Notre Dame de Victoire la Libératrice qui sauva la cité du joug des anglais et des horreurs du pillage, conséquence de la lutte soutenue pour empêcher l’envahisseur de planter son drapeau sur les remparts de la ville.
Cent quatre-vingt huit ans ont passé depuis cet évènement, mémorable certes dans l’histoire de Lorient. Et en cette année 1934, la célébration du 188e anniversaire de la délivrance de la ville assiégée doit avoir un sens particulier puisque cette fête a lieu exactement le jour où les anglais décidèrent de lever un siège.
Ce fut en effet dans la soirée du 7 octobre 1746 que le conseil de guerre présidé par le général anglais Saint Clair décida le réembarquement des troupes sur les vaisseaux de l’escadre de l’amiral Lestock , ancrées au Pouldu.
Or, c’est précisément le 7 octobre, premier dimanche du mois selon la coutume, que cette année, Lorient fête l’anniversaire de la levée du siège et se trouve ainsi en communion d’allégresse avec les ancêtres si heureux du départ si précipité des anglais.
Et le lendemain, 8 octobre 1746, (qui est cette année le lundi de la Victoire) les Lorientais pouvaient donner libre cours à leur joie de se voir délivrés au moment où les anglais arrivés jusqu’à la Lande de Keroman, jusqu’à Kerabus et Keryvaland, semblaient maîtres de la situation, alors que le Conseil de la Défense, réuni à Lorient décidait de capituler.
Les Lorientais ont oublié le Vœu des Echevins de 1746
Nous avons dit que Lorient célèbre le 7 octobre Notre Dame de Victoire, la Libératrice de la Cité.
Aujourd’hui, hélas, et depuis de trop nombreuses années, les Lorientais ne peuvent plus accueillir en son entier le devoir de reconnaissance que le peuple, par la voix de ses échevins au conseil municipal d’alors avait consacré pour toujours sous la forme d’une procession solennelle de N D de Victoire à travers les rues de la Cité qu’elle avait délivrée des anglais.
Bien plus, un sentiment de raillerie à l’adresse de la Victoire de 1746 a fait place, dans trop de cœurs de Lorientais, à cette reconnaissance de nos pères.
Rien ne rappelle plus extérieurement le Vœu de reconnaissance d’un peuple car on ne fera pas croire que c’est en allant passer avec plus ou moins de plaisir devant les baraques, les carrousels, les montagnes russes etc… de la Place Jules Ferry qu’un peuple pense accomplir un vœu de reconnaissance.
Et alors, les jeunes générations, celles qui ne songent même pas à franchir le seuil de l’église pour assister à la procession solennelle du Vœu, sont des ignorants de ce qui se passa en 1746, dans leur ville.
Elles ne savent pas les dures conditions que les anglais imposèrent à nos pères s’ils opposaient la résistance à leur occupation : « La ville sera pillée, brûlée et les habitants passés au fil de l’épée » : signé Saint Clair.
….Mais la tempête s’éleva….
C’est ici que la raillerie fait mal au cœur quand nous entendons trop de concitoyens (qui n’ont d’ailleurs rien de Lorientais ) s’esclaffer du mot de Victoire.
Bien sûr, les parlementaires étaient déjà partis avec le drapeau blanc pour entrer en communication avec le général Saint-Clair, et rédiger les termes de la capitulation. ..
Et les parlementaires ne trouvèrent personne à qui parler ! Le Général Saint Clair, et il en a eu un regret éternel quand il l’apprit avait ordonné la retraite de ses troupes alors que la ville capitulait.
Les anglais avaient levé le siège précipitamment parce que derrière eux, le mauvais temps, la tempête en un mot s’était levée et menaçait de leur couper la retraite, seul moyen pour eux de rejoindre les vaisseaux au Loch en Guidel.
Et les railleurs de dire que ce mauvais temps, cette tempête, et bien rien de plus naturel. Le vent de sud ouest avait amené cette perturbation des éléments et voilà tout !
« Lorientais, chante ta bienfaitrice »
Tout de même on a le droit de s’indigner, comme on s’indigne d’entendre railler ce boulet pieusement conservé dans le mur de la façade de la chapelle de la Congrégation.
Comment ! Voilà une place assiégée par l’ennemi qui n’a plus qu’à la cueillir puisque les parlementaires viennent lui offrir la reddition en sauvant ce que l’on pourra de l’honneur.
Or, l’ennemi bat en retraite, parce que derrière son campement la tempête s’est levée.
Dans leur allégresse de ce dénouement inattendu, les Lorientais de 1746 ne peuvent attribuer cet évènement qu’à l’intercession de la Sainte Vierge qui fut tant invoquée durant ce siège.
Heureux Hennebontais qui n’ont pas mis tant de subtilité pour rechercher la cause naturelle de la cessation de la peste qui désola leur cité et les bourgs environnants ! Ils le montrent bien, eux, qui accomplissent le Vœu de leurs ancêtres par une procession que, comprenne qui pourra, tous les Lorientais vont voir et admirer.
Et les Marseillais, délivrés eux aussi de la peste et dont les corps constitués sont en tête de la magnifique procession traditionnelle du Vœu !
Nous irons, avec la grande foule des Lorientais fidèles au culte du souvenir, assiste à la procession du Vœu, si étriquée, si réduite soit-elle entre les murs où on la confine.
Et notre cœur battra plus fort quand la chorale entonnera le chant de reconnaissance
« Lorientais, chante ta bienfaitrice
De ses bienfaits, garde le souvenir. »
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Statue de Notre-Dame-de-Victoire,
avec la Vierge-Marie trônant sur les fortifications de la ville,
et frappant le lion anglais.
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Gazette numéro 9 : mai 2015
Gazette numéro 8 : mai 2015
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